La Solution contre le stress en milieu hospitalier

La place prioritaire à la lutte contre le stress en milieu hospitalier a tout son intérêt et pour cause – le stress en milieu hospitalier inhibe la guérison des patients et provoque des problèmes de santé chez le personnel soignant. Cette lutte n’est pas évidente à mener car le stress en milieu hospitalier et généré par de multiples facteurs qui ne sont pas forcément liés.

La recherche sur le stress vient de surligner une méthode efficace pour combattre simultanément un grand nombre de facteurs de stress en milieu hospitalier. Le projet d’étude « l’architecture qui soigne » à l’hôpital a permis d’apporter des informations concrètes sur l’impact de l’environnement hospitalier sur l’état de stress et sur la capacité de guérison des personnes qui s’y trouvent. Ces informations peuvent servir, entre autres aux phases de conception et de planification dans les projets de construction des établissements de santé.

 

Qu’entendons-nous par « l’architecture qui soigne » à l’hôpital ?

Contrairement à ce que peut laisser croire l’expression « l’architecture qui soigne » à l’hôpital, l’idée de l’impact sur la guérison qu’apporte le milieu dans lequel le patient passe son temps, n’a rien de nouveau.  Déjà au 19ème siècle était évoqué l’effet bénéfique d’un environnement calme et agréable pour favoriser guérison et rétablissement des souffrants. L’idée laisse imaginer des milieux bienfaisants tels que les salons esthétiquement décorés, les pièces de vie « cosy » grâce aux choix de couleurs et d’ameublement, les parcs débordant de verdure…

Et pourtant, les milieux froids et stériles que présentent certains hôpitaux, souvent dans des bâtisses du style « tours et barres » des années 60, ont incontestablement un effet opposé, de provoquer du stress en milieu hospitalier et du mal-être. Une réaction face à cette incompatibilité entre le besoin des patients et le milieu les abritant a sans doute contribué à placer « l’architecture qui soigne » dans l’hôpital à l’ordre du jour.

« L’architecture qui soigne » se base sur des idées et principes distincts:

*l’architecture impacte sur le bien-être humain.

*c’est pourquoi l’architecture peut contribuer à favoriser le processus de guérison et le rétablissement d’un individu.

*la conception architecturale, exprimée en termes de qualité et d’accès à la lumière du jour, l’ambiance de la pièce, les couleurs, l’acoustique et les sons, la possibilité d’y être tranquille et en sécurité – ces aspects renforcent le processus de guérison aussi bien sur le plan physique que psychique.

Les facteurs provoquant du stress en milieu hospitalier peuvent être regroupés selon différents types :

Parmi les facteurs PSYCHIQUES, l’on retrouve la colère, l’inquiétude et la déception, la perte de maîtrise de soi, l’isolation et le manque de sens, les contraintes de temps, l’insomnie.

Les facteurs PHYSIQUES, sont tels que la chaleur ou le froid excessifs, la peur, la lumière trop forte ou bien trop faible, le bruit.

Les douleurs aigues ou chroniques sont des facteurs de stress d’ordre BIOLOGIQUE.

Se distingue également les facteurs EXISTENTIELS, comme le deuil, les maladies graves, la perte de sa mobilité physique, la perte de ses moyens économiques.

Peu importe le type de facteur, ils peuvent tous générer des conséquences telles qu’un système immunitaire affaibli, le risque accru d’infections, une dégénération de la capacité de guérison de plais et blessures, une tendance renforcée à la dépression ou une hospitalisation prolongée.

L’objectif du projet d’étude « l’architecture qui soigne » à l’hôpital est de donner une perspective sur la recherche existante où l’architecture est associée à une vision globale et existentielle. C’est aussi de donner aux maîtres d’œuvre et à tout décideur du domaine de bons outils pour la conception et la construction des hôpitaux.

Source :

Har hospitalsarkitekturen et helende potentiale ?

Présentation d’étude par Anne Kathrine Frandsen, Ph.D. et Architècte MAA (Member of the Danish Architects Association)