Nouveau plan européen pour limiter les émissions du transport

La Commission Européenne vient de dévoiler des proposition au sujet d’un nouveau plan européen pour limiter les émissions dans le transport.

Cette annonce, selon la Commission, pourrait tracer un chemin vers des mesures européennes pour des véhicules à faible taux d’émissions et des carburants alternatifs. La Commission assure également que les propositions permettront aux États Membres de rester compétitifs dans le changement global que nous sommes en train de vivre.

La stratégie vise à améliorer la performance du système de transport, à accélérer le déploiement d’énergies alternatives plus propres pour le transport, et à viser le développement des véhicules zéro-émissions.

Il y aura donc une incitation européenne pour des énergies et des véhicules alternatifs, pour la marche et le cyclisme ou encore pour l’autopartage et le covoiturage, afin de réduire la congestion et la pollution aérienne.

La politique de réduction des émissions de CO2 pour les véhicules lourds devrait aussi prendre le même chemin que pour les voitures de tourisme, afin de permettre la création d’une part de marché pour des véhicules zéro-émissions d’ici 2030.

Les villes européennes appellent à agir sur les émissions

Le regroupement de villes européennes Eurocities appelle à agir sur les émissions de CO2, alors que les négociations sur la directive pour les plafonds nationaux d’émissions (NEC – National Emissions Ceilings) sont en cours.

Eurocities a donc publié une lettre reprenant ce que l’association considère comme les priorités à évoquer lors des négociations prochaines. Par exemple, des progrès à faire sur la qualité de l’air en zone urbaine, notamment à travers des efforts législatifs forts, au niveau européen comme au niveau national, ou en liant les objectifs de réduction d’émissions pour 2025 à d’autres objectifs plus ambitieux.

La NEC fixe des plafonds d’émissions de certains polluants pour tous les états membres, qui décident ensuite de la marche à suivre pour ne pas les dépasser. La directive fait partie du Clean Air Package.

Anna Lisa Boni, secrétaire générale d’Eurocities, a insisté sur l’importance des négociations :

« Cette législation est cruciale pour l’amélioration de la qualité de l’air au niveau local. La pollution de l’air est le problème environnemental et de santé le plus important en Europe, et ce sont les villes, avec 130 millions de citadins européens, qui sont les plus affectées. « 

L’auto-partage aurait retiré 25000 voitures de la circulation à Londres

Carplus, un opérateur d’auto-partage britannique, assure que l’auto-partage a déjà retiré 25000 véhicules des routes londoniennes.

Un sondage, dont les résultats ont été publiés fin avril, montre en effet que chaque véhicule utilisé dans un processus d’auto-partage en retire 10 de la circulation, en moyenne.

Selon Carplus, dans la seule ville de Londres, 186 000 personnes se partagent 2 800 voitures. Au Royaume-Uni, ce seraient 220 000 personnes inscrites dans un club d’autopartage, et 3 800 véhicules partagés en tout.

Cependant, les données du sondage peuvent être relativisées, puisqu’elles prennent un échantillon de 4 000 londoniens, et que Londres est une ville où les gens prennent plus facilement le vélo ou les transports en commun, en comparaison de la moyenne britannique, toujours selon les données de Carplus.

Mais très souvent, les véhicules partagés sont plus neufs, et donc plus propres et verts que les autres voitures – 30% en moyenne. L’autopartage permet donc de réduire la congestion routière, mais aussi les émissions de CO2.

Des pigeons pour mesurer la qualité de l’air

Et si nous utilisions des pigeons pour mesurer la qualité de l’air ? C’est la pari lancé par Plume Labs, une entreprise high-tech britannique, qui lancera 10 pigeons portant des petits dispositifs de mesure de la qualité de l’air pour voler au dessus de Londres.

 Les dispositifs sont fixés sur une sorte de « veste », qui serait agréable à porter pour les pigeons, et mesurent les niveaux de d’oxyde d’azote et d’ozone de l’air londonien. Mais le plus intéressant, c’est que les habitants de la capitale britannique sont en mesure de suivre toutes les données sur Twitter, qui soutient l’initiative.

En twittant leur position à @pigeonair, les citoyens recevront une réponse d’un des pigeons leur indiquant la qualité de l’air dans leur région. Les habitants peuvent aussi télécharger l’application mobile, et même s’inscrire à un programme de béta-test de dispositifs à porter pour les humains.

La flotte de pigeons, si on peut l’appeler ainsi, a sa propre équipe vétérinaire, et il s’agit de pigeons de course, qui vivent en moyenne 4 fois plus longtemps que les pigeons classiques.

On attend donc avec impatience les retombées de cette initiative !

La qualité de l’air impacte plus les conducteurs que les piétons

Une étude britannique s’est penchée sur la qualité de l’air lors d’un voyage en voiture, en mesurant la qualité de l’air dans l’habitacle et à l’extérieur d’un van, durant un trajet de plusieurs heures dans Londres. Les résultats sont surprenants : la qualité de l’air impacte plus les conducteurs que les piétons.

C’est la firme britannique Enviro Technology Services qui a développé un dispositif, appelé Smogmobile, qui enregistre des données sur l’air à l’intérieur et à l’extérieur d’un van, toutes les minutes.

En moyenne, les niveaux d’oxyde d’azote sont 21% plus importants à l’intérieur du véhicule qu’à l’extérieur.

Une autre étude, citée par le site AirQualityNews.com, menée l’année dernière par l’Université de Surrey, avait trouvé que les conducteurs étaient exposés à des niveaux des dangereux de pollution lorsqu’ils attendaient aux feux rouges ou dans les bouchons. Les niveaux de pollution sont donc bien moins importants pour les cyclistes ou les piétons, qui se trouvent sur le côté de la route, que pour les conducteurs au milieu du traffic.

Il y a donc encore beaucoup d’études à mener, et beaucoup d’éducation à faire sur ces sujets méconnus et surtout peu médiatisés !

Doublement des émissions de l’aviation d’ici 2035

L’Agence Européenne pour l’Environnement (EEA) vient de publier son premier rapport environnemental ayant trait à l’aviation, et prévoit un doublement des émissions dues à l’aviation d’ici 2035 en Europe.

Les émissions ont déjà doublé entre 1990 et 2014, et devraient encore grossir de 43% d’ici 2035. Ces augmentations sont principalement dues au nombre grandissant de vols effectués, qui devrait lui aussi grandir de 45% avant 2035.

L’EEA estime donc que si des mesures ne sont pas prises immédiatement, 20 aéroports européens pourraient se trouver face à des problèmes de grande ampleur en matière d’impact environnemental.

Selon l’EEA, ce ne sont pas les avions actuels, beaucoup plus performants, qui sont la cause du problème, mais bien les appareils plus anciens, parce que la flotte européenne vieillit, doucement mais sûrement.

Le rapport appelle donc à une prise de mesure rapide à base d’améliorations technologiques, mais aussi et surtout de standards et d’obligations beaucoup plus stricts qu’ils ne le sont actuellement.

7 millions de livres pour le retrofit des bus anglais

Le gouvernement anglais a annoncé le 3 janvier dernier que 18 entreprises avaient été choisies par un appel à projet visant à faire du retrofit sur les bus anglais.

Les projets choisis devaient obligatoirement proposer des réductions d’oxyde de Nitrogène supérieures à 50%. Ainsi, Londres recevra 500 000 livres, et Birmingham 486 000 livres pour le retrofit de 50 et 27 bus, respectivement.

Selon le Département du Transport du Royaume-Uni, l’introduction de bus plus verts peut améliorer significativement la qualité de l’air extérieur dans les centre-ville, notamment parce que ceux-ci voyageront beaucoup : plus d’un million de voyage cette année.

Le financement de près de 7 millions de livres fait partie des 20 millions d’investissement prévus par le gouvernement depuis 2011. Près de 2000 bus seront mis à jour au travers du pays. Cela fait suite au plan pour la qualité de l’air, dévoilé en décembre dernier, qui devrait introduire des Zones d’Air Propre (Clean Air Zones) dans cinq villes anglaises d’ici 2020.

COP21 : l’ATMO rappelle l’importance de la qualité de l’air

Vous n’êtes pas sans savoir qu’en ce moment se tient à Paris la COP21, sommet des nations-unies sur le climat, autrement appelé « Conférence des Parties ». A cette occasion, l’environnement est un sujet d’actualité brûlant au niveau mondial, mais surtout en France, pays organisateur de l’événement. C’est pourquoi l’ATMO s’était fendue en Juillet 2015 d’un communiqué de presse intitulé « COP21 : n’oublions pas l’air et la santé », qu’il n’est pas inutile de remettre aujourd’hui dans le contexte de l’actualité brûlante.

Ce communiqué vise à montrer que l’inclusion de la thématique « qualité de l’air » à la COP21 est nécessaire, notamment parce que le lien entre polluants de l’air (poussière, ozone, composés volatils et semi-volatils) et polluants du climat (HFC, gaz à effet de serre) est établi étroitement. A cet effet, l’ATMO joint un document qui résume son intervention au Sommet Mondial Climat et Territoires, qui s’est tenu à Lyon les 1er et 2 juillet dernier, à Lyon.

Ce document rappelle que la pollution de l’air est, mondialement, la première cause de mortalité environnementale : 3.7 millions de décès anticipés chaque année, ce qui en fait une préoccupation importante pour les habitants des grandes zones urbaines, c’est-à-dire 50% de la population mondiale. L’amélioration de la qualité de l’air dans ces zones urbaines, selon l’ATMO, pourrait faire gagner deux ans d’espérance de vie.

De fait, l’ATMO dit défendre ce qu’elle appelle une « approche transversale air/climat/énergie » qui permettrait de mieux coordonner les actions pour la protection de l’environnement dans tous ces secteurs.

L’occasion pour l’ATMO, mais aussi pour airdurable.fr, de rappeler que la qualité de l’air intérieur est un sujet important qui ne saurait être éclipsé lorsqu’on aborde la protection climatique.

Meubles et qualité de l’air intérieur : l’anses donne ses recommandations

La qualité de l’air intérieur est une préoccupation majeure des collectivités et des entreprises, et l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et de travail (ANSES), après avoir travaillé sur la qualité de l’air extérieur, s’attarde désormais sur l’air intérieur.

Les meubles, les matériaux de construction, et les produits de décoration, entre autres, sont bien entendu montrés du doigt comme des sources de pollution intérieure : ils émettent en effet des polluants volatils et semi-volatils. Depuis 2013, il est obligatoire d’étiqueter les produits de décoration et de construction en France, et le 3ème Plan National Santé Environnement (PNSE 2015-2019) étend cette mesure aux produits d’ameublement. C’est pourquoi l’ANSES a publié il y a quelques temps, après avoir été invitée par les ministères de la santé et de l’écologie, la liste de 31 substances prioritaires.

Sur les 41 substances originellement relevées par l’ANSES, 31 ont dont été jugées prioritaires. Ce sont toutes des substances classées cancérogènes par le règlement du Parlement Européen (1272/2008) et par la Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Sur ces 31, 21 substances subissent déjà une proposition de concentration limites d’intérêts (CLI), qui vise à limiter les effets lors d’une exposition à long-terme.

L’ANSES livre donc ses recommandations envers ces substances, qui sont relativement logiques : limitation de l’exposition, amélioration de la traçabilité des substances et amélioration des méthodes de prélèvement et d’analyse. Futur point d’intérêt pour l’ANSES, et non des moindres lorsqu’on parle de qualité de l’air intérieur : les polluants émis par les désodorisants, les bougies parfumées ou non parfumées, les encens, les produits d’entretien, etc. On s’attend donc à ce que l’agence oeuvre dans le sens d’un étiquetage de ces produits, qui est déjà prévu par le Plan d’action sur la qualité de l’air intérieur de 2013, qui fait partie du PNSE.

 

Ventilation mécanique, asthme et allergies

Quelle est la relation entre ventilation mécanique, asthme et allergies ? L’utilisation de ventilation mécanique a des effets positifs et négatifs sur les symptômes d’asthme et d’allergies. Ainsi, l’utilisation d’une ventilation récupératrice de chaleur, comparée à une ventilation « placebo », a montré une baisse des symptômes de respiration difficile, et une autre étude concernant l’installation de ventilations indique qu’elle ferait aussi baisser le nombre de symptômes d’asthme et d’inflammation respiratoire. Cependant, dans cette étude, l’installation de la ventilation est indissociable de l’installation d’un nettoyeur d’air, intégré à l’unité de ventilation. Les résultats sont donc à nuancer.

Les systèmes de ventilation domestique à récupération de chaleur (VRC), qui doivent augmenter le taux de ventilation de 0.5 par heure et réduire les allergènes dans l’air réduisent aussi l’humidité relative et améliorent la vitesse maximale du souffle des patients, ce qui indique une diminution des symptômes liés à l’asthme, sans effet sur les acariens cependant. Une autre étude sur ce sujet montre que l’installation de tels systèmes dans les maisons réduit les symptômes de l’asthme et améliorent la fonction respiratoire des enfants, probablement parce qu’ils réduisent l’humidité relative, et donc diminuent le nombre d’acariens.

Une autre étude a cependant établi qu’il n’y avait pas de relation entre le type de système de ventilation utilisé et le risque de respiration difficile. La présence d’un système de ventilation a aussi pu être associée à une augmentation du taux de symptômes allergiques, notamment à cause de la quantité importante de pollen et d’autres allergènes qui entraient à l’intérieur via les conduits de ventilation.

Source : Swegon Air Academy, un forum d’échange et de partage de connaissances basées sur les Enjeux Energétiques dans les Bâtiments Tertiaires