COP21 : l’ATMO rappelle l’importance de la qualité de l’air

Vous n’êtes pas sans savoir qu’en ce moment se tient à Paris la COP21, sommet des nations-unies sur le climat, autrement appelé « Conférence des Parties ». A cette occasion, l’environnement est un sujet d’actualité brûlant au niveau mondial, mais surtout en France, pays organisateur de l’événement. C’est pourquoi l’ATMO s’était fendue en Juillet 2015 d’un communiqué de presse intitulé « COP21 : n’oublions pas l’air et la santé », qu’il n’est pas inutile de remettre aujourd’hui dans le contexte de l’actualité brûlante.

Ce communiqué vise à montrer que l’inclusion de la thématique « qualité de l’air » à la COP21 est nécessaire, notamment parce que le lien entre polluants de l’air (poussière, ozone, composés volatils et semi-volatils) et polluants du climat (HFC, gaz à effet de serre) est établi étroitement. A cet effet, l’ATMO joint un document qui résume son intervention au Sommet Mondial Climat et Territoires, qui s’est tenu à Lyon les 1er et 2 juillet dernier, à Lyon.

Ce document rappelle que la pollution de l’air est, mondialement, la première cause de mortalité environnementale : 3.7 millions de décès anticipés chaque année, ce qui en fait une préoccupation importante pour les habitants des grandes zones urbaines, c’est-à-dire 50% de la population mondiale. L’amélioration de la qualité de l’air dans ces zones urbaines, selon l’ATMO, pourrait faire gagner deux ans d’espérance de vie.

De fait, l’ATMO dit défendre ce qu’elle appelle une « approche transversale air/climat/énergie » qui permettrait de mieux coordonner les actions pour la protection de l’environnement dans tous ces secteurs.

L’occasion pour l’ATMO, mais aussi pour airdurable.fr, de rappeler que la qualité de l’air intérieur est un sujet important qui ne saurait être éclipsé lorsqu’on aborde la protection climatique.

Meubles et qualité de l’air intérieur : l’anses donne ses recommandations

La qualité de l’air intérieur est une préoccupation majeure des collectivités et des entreprises, et l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et de travail (ANSES), après avoir travaillé sur la qualité de l’air extérieur, s’attarde désormais sur l’air intérieur.

Les meubles, les matériaux de construction, et les produits de décoration, entre autres, sont bien entendu montrés du doigt comme des sources de pollution intérieure : ils émettent en effet des polluants volatils et semi-volatils. Depuis 2013, il est obligatoire d’étiqueter les produits de décoration et de construction en France, et le 3ème Plan National Santé Environnement (PNSE 2015-2019) étend cette mesure aux produits d’ameublement. C’est pourquoi l’ANSES a publié il y a quelques temps, après avoir été invitée par les ministères de la santé et de l’écologie, la liste de 31 substances prioritaires.

Sur les 41 substances originellement relevées par l’ANSES, 31 ont dont été jugées prioritaires. Ce sont toutes des substances classées cancérogènes par le règlement du Parlement Européen (1272/2008) et par la Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Sur ces 31, 21 substances subissent déjà une proposition de concentration limites d’intérêts (CLI), qui vise à limiter les effets lors d’une exposition à long-terme.

L’ANSES livre donc ses recommandations envers ces substances, qui sont relativement logiques : limitation de l’exposition, amélioration de la traçabilité des substances et amélioration des méthodes de prélèvement et d’analyse. Futur point d’intérêt pour l’ANSES, et non des moindres lorsqu’on parle de qualité de l’air intérieur : les polluants émis par les désodorisants, les bougies parfumées ou non parfumées, les encens, les produits d’entretien, etc. On s’attend donc à ce que l’agence oeuvre dans le sens d’un étiquetage de ces produits, qui est déjà prévu par le Plan d’action sur la qualité de l’air intérieur de 2013, qui fait partie du PNSE.

 

Ventilation mécanique, asthme et allergies

Quelle est la relation entre ventilation mécanique, asthme et allergies ? L’utilisation de ventilation mécanique a des effets positifs et négatifs sur les symptômes d’asthme et d’allergies. Ainsi, l’utilisation d’une ventilation récupératrice de chaleur, comparée à une ventilation « placebo », a montré une baisse des symptômes de respiration difficile, et une autre étude concernant l’installation de ventilations indique qu’elle ferait aussi baisser le nombre de symptômes d’asthme et d’inflammation respiratoire. Cependant, dans cette étude, l’installation de la ventilation est indissociable de l’installation d’un nettoyeur d’air, intégré à l’unité de ventilation. Les résultats sont donc à nuancer.

Les systèmes de ventilation domestique à récupération de chaleur (VRC), qui doivent augmenter le taux de ventilation de 0.5 par heure et réduire les allergènes dans l’air réduisent aussi l’humidité relative et améliorent la vitesse maximale du souffle des patients, ce qui indique une diminution des symptômes liés à l’asthme, sans effet sur les acariens cependant. Une autre étude sur ce sujet montre que l’installation de tels systèmes dans les maisons réduit les symptômes de l’asthme et améliorent la fonction respiratoire des enfants, probablement parce qu’ils réduisent l’humidité relative, et donc diminuent le nombre d’acariens.

Une autre étude a cependant établi qu’il n’y avait pas de relation entre le type de système de ventilation utilisé et le risque de respiration difficile. La présence d’un système de ventilation a aussi pu être associée à une augmentation du taux de symptômes allergiques, notamment à cause de la quantité importante de pollen et d’autres allergènes qui entraient à l’intérieur via les conduits de ventilation.

Source : Swegon Air Academy, un forum d’échange et de partage de connaissances basées sur les Enjeux Energétiques dans les Bâtiments Tertiaires

Quelle est la relation entre ventilation et santé au travail ?

Une étude, publiée dans l’article What does the scientific literature tell us about the ventilation–health relationship in public and residential buildings ?, dirigé par Pawel Wargocki, s’attarde sur les conclusions qui peuvent être tirées de la littérature scientifique en matière de relation entre ventilation, qualité de l’air intérieur, et santé des travailleurs de bureau.

L’étude, qui rapporte les principales conclusions d’articles de 1993 à 2011, explique comment la conception de la relation entre problèmes de santé sévères au travail et ventilation a évolué dans les 25 dernières années.

Ainsi, dans les années 1990 et jusqu’à 2000, on commençait simplement à réaliser que le débit de la ventilation, le nombre d’occupants d’une pièce, la présence ou non de tapis, etc. avaient une influence sur la santé des occupants. On estimait ainsi qu’un débit de 10 L/s par personne pouvait réduire les symptômes au travail et améliorer la satisfaction des occupants à propos de la qualité de l’air intérieur. A la fin des années 90 (1999), une étude montre qu’une augmentation du débit de ventilation au delà de 10 L/s/personne, jusqu’à 20 L/s/personne, réduit drastiquement les symptômes ; la concentration en dioxyde de carbone (CO2) est elle aussi montrée du doigt, les symptômes diminuant lorsque la concentration est en dessous de 800 ppm.

A partir des années 2000 (2002) apparaît une nouvelle information : les débits de ventilations supérieurs à 25 L/s/personne augmenteraient le risque de symptômes, les absences maladie de courte durée et auraient un impact négatif sur la productivité. On commence aussi à s’intéresser à la pollution de l’air intérieur et à la relation entre polluants et performance. Il apparaît tout de même que les débits de ventilation ont un incidence sur la performance des enfants, des étudiants et des adultes.

Des données en ce sens apparaissent après 2005, avec un débit moyen pour une performance satisfaisante donné aux alentours de 15 L/s/personne. En 2007, on fait le lien évident entre qualité de l’air, circulation de l’air dans les bâtiments et propagation de miasme et microbes, de la tuberculose et d’autres maladies ; aucune donnée précise ne permet cependant de définir un débit qui réduirait cette propagation.

En 2009, on s’intéresse toujours à la relation entre symptômes et débit de ventilation, et il est confirmé qu’un débit en dessous de 10 L/s/personne induit une augmentation des symptômes, tandis que l’augmentation du débit entre 10 et 25 L/S/personne entraîne une réduction.

Enfin, en 2011, un débit de 25 L/s/personne est associé à une réduction des symptômes, et un renouvellement de l’air domestique de 0.5 par heure est associé à une réduction des manifestations allergiques chez les enfants des pays nordiques.

Source : Swegon Air Academy, un forum d’échange et de partage de connaissances basées sur les Enjeux Energétiques dans les Bâtiments Tertiaires

Le Théâtre Royal danois : un bâtiment performant grâce à une approche globale

Le théâtre royal danois, à Copenhague, est un bâtiment extrêmement performant. Grâce à une approche globale du bâtiment (au travers de pompes à chaleur, de refroidissement à l’eau marine, de plaques thermoactives et de l’utilisation de béton à faible empreinte écologique) la consommation d’énergie liée au refroidissement de l’air et les émissions de CO2 ont pu être réduites de 71%, alors que l’objectif fixé était de 75%. D’autres réductions sont à noter : 42% pour la consommation de chauffage et 67% d’émissions en moins, qui sont en grande partie dues au fait que le théâtre est relié à un réseau de chaleur !

Les nouvelles technologies, la collaboration entre plaques thermoactives et pompes à chaleur utilisant l’eau de mer comme réservoir notamment, ont été adoptées pour la construction de nouveaux bâtiments. Des variations de ce concept, en utilisant l’eau du sol comme réservoir, ont aussi été adoptées pour des projets plus récents. Mais on peut encore attendre une amélioration, même si les résultats atteints sont déjà impressionnants ; amélioration qui sera facilitée par le nombre important d’équipements de mesure installés dans le système.

L’utilisation d’une approche globale (integrated design), qui fait intervenir des spécialistes de disciplines souvent considérées comme cloisonnées (architecture, HVAC, ingénierie) montre donc qu’il est possible de construire des bâtiments en vue, avec une architecture intéressante, tout en respectant les demandes exigeantes des utilisateurs et en limitant la consommation énergétique. On voit aussi qu’avec l’approche globale, on peut atteindre les objectifs fixés sur plusieurs bâtiments (trois dans notre cas), et qu’ils peuvent être atteints en implémentant des changements dans l’organisation du bâtiment. Il s’agit donc d’une approche prometteuse pour les économies d’énergie et la performance énergétique des bâtiments, notamment en ce qui concerne la qualité de l’air intérieur (chauffage, climatisation).

Source : Swegon Air Academy, un forum d’échange et de partage de connaissances basées sur les Enjeux Energétiques dans les Bâtiments Tertiaires

Lien fort entre traitement d’air et économies d’énergie à l’hôpital dans le projet NKS

Avec des ambitions vertes remarquablement fortes comme au projet Nya Karolinska Solna (NKS), Suède, la liaison optimisée entre traitement d’air et économies d’énergie à l’hôpital fait partie intégrante du concept. NKS est le projet hospitalier d’envergure inégalée, qui va porter l’activité des soins de la Suède vers de nouvelles hauteurs. Le signal de départ du projet de construction du groupe hospitalier a été donné en 2010. La mise en service des premiers bâtiments est prévue pour 2016. L’hôpital est censé être entièrement opérationnel d’ici 2017.

Au total seront construits 330 000 mètres carrés d’espace hospitalier, avec entre autres 2 hélisurfaces, 36 blocs opératoires, 8 salles de radiologie et des places pour 730 internés avec chambre et salle de bains individuelles. Le budget de construction équivaut environ 1,7 milliards d’euros. NKS fait partie du projet hospitalier le plus grand jamais réalisé en région de la capitale de Suède. Le projet ambitionne de croître l’activité de santé en vue de l’évolution démographique et réaliser de meilleurs soins dans de meilleurs locaux, tout en optimisant le traitement d’air et les économies d’énergie dans l’hôpital. NKS sera un hôpital hautement spécialisé destiné aux patients ayant les pathologies et blessures les plus compliqués.

En effet, si le projet de construction représente un investissement monumental, l’objectif est d’atteindre un état opérationnel à coût et consommation énergétique minimal. L’impact sur l’environnement du groupe hospitalier doit être le moindre possible car il est censé prendre le rôle de précurseur en développement durable. Ceci sera possible grâce à une enveloppe climatique de haute volée (choix et conception de fenêtres, murs et isolation pour donner au bâtiment une enveloppe énergétiquement optimisé), un recyclage à la pointe, des installations et équipements énergétiquement très efficaces et notamment des équipements de traitement d’air qui permettront des économies d’énergie à l’hôpital. Au total 115 centrales de traitement d’air à la pointe de la technologie au niveau de la récupération énergétique seront installées dans les locaux du groupe hospitalier. En effet, les calories récupérées de l’air de la ventilation constitueront une des ressources utilisées afin de couvrir la consommation énergétique de l’établissement de santé. La ventilation dans l’hôpital sera déclenchée à l’aide des détecteurs de présence, ce qui permettra de réaliser d’importantes économies sur le traitement d’air à l’hôpital car le gaspillage d’énergie dû à un état de marche constant et inutile sera évité.

Par rapport à la consommation d’énergie des établissements de santé conventionnels, il est prévu que NKS n’en consommera que la moitié.

Le projet hospitalier NKS vise deux certifications prestigieuses :

La classe supérieure de Miljöbyggnad, un système de certification suédois évaluant la performance environnementale des bâtiments au sujet de leurs espaces intérieurs, les matériaux intégrés dans la construction et l’énergie.

Le niveau Gold (soit niveau 2) du classement international Leadership in Energy and Environmental Design (LEED), qui évalue de manière globale les qualités environnementales d’un bâtiment, si bien au niveau de la gestion de l’énergie qu’au niveau de l’impact sur l’environnement.

Un premier bilan par rapport à l’efficacité des équipements de traitement d’air et les économies d’énergie réalisées dans l’hôpital sera consultable quelques années après la mise en service de l’ensemble hospitalier Nya Karolinska Solna.

L’inauguration – la conception du système de traitement d’air de l’hôpital NKS mise à l’épreuve

Un cap important du projet hospitalier NKS (Nya Karolinska Solna), Suède, a été franchi avec l’inauguration du bâtiment technique – le choix de conception du système de traitement d’air pour l’hôpital est maintenant concrètement mise à l’épreuve ainsi que les autres fonctions regroupées dans ce bâtiment de taille.

Fidèle au caractère emblématique du projet hospitalier NKS, son bâtiment technique abrite des équipements et technologies de pointe qui vont permettre à l’hôpital universitaire de devenir le plus fiable quant à son fonctionnement continu et le plus respectueux de l’environnement avec la consommation énergétique la plus basse – une position de Leader qui est valable sur le plan mondial.

Le bâtiment technique est censé fournir l’hôpital avec les quantités nécessaires d’électricité, chauffage, refroidissement, eau et gaz médicaux. Avec ses 14 000 mètres carrés repartis sur huit étages, le bâtiment intègre les équipements centraux de la conception du système de traitement d’air de l’hôpital, les installations de production thermique (chaud – froid), les pompes à chaleur, mais également le poste électrique central avec sa station de contrôle et les bureaux du personnel de maintenance.

Le contrôle et le pilotage de la totalité des fonctions techniques et des installations sur l’ensemble hospitalier, sera rassemblé et organisé dans un système de contrôle extrêmement avancé et puissant. La conception et la programmation du système de contrôle pour la totalité des fonctions techniques de l’hôpital est une tâche d’envergure qui a été confiée aux informaticiens compétents.

Un ensemble impressionnant d’environ 170 puits thermiques forés dans le sous-terrain de la zone hospitalière constitue le véritable socle de stockage pour les ressources énergétiques et thermiques de l’hôpital. La plupart des puits descendent jusqu’à 220 m de profondeur et ils sont tous liés au bâtiment technique par un système canalisation. L’idée du stockage par puits souterrains est de pouvoir les utiliser comme sources de refroidissement en été et sources de chauffage en hiver. Il est possible de profiter des températures extrêmes, estivales ou hivernales, pour charger les puits thermiquement.

L’unité pour le traitement des apports de chauffage et de refroidissement située au dernier sous-sol du bâtiment technique, reçoit, traite et redistribue le chauffage selon les besoins à l’hôpital. Elle contient les équipements essentiels à la conception du système de traitement d’air pour l’hôpital : détendeurs thermostatiques, échangeurs de chaleur et de gaines et conduits recouvrant les murs et plafonds. Toutes les sources chaudes et froides sont bonnes à prendre pour le transfert thermique : l’air froid de l’extérieur, l’air intérieur, les puits forés, la chaleur produite par l’utilisation et l’activité des équipements médicaux…

Les pompes réversibles à chaleur et à refroidissement sont installées dans un local quelques étages plus haut dans le bâtiment technique. Des engins d’une ampleur comme ceux-ci sont rares et les fabricants capables à les livrer sont peu nombreux au niveau mondial.

L’objectif avec la préparation de sources thermiques et énergétiques locales à l’hôpital, est d’arriver à répondre à 90% du besoin de chauffage et 80% du besoin de refroidissement par ses propres ressources.

Le système de traitement d’air de l’hôpital a été conçu pour s’intégrer dans l’ambition de recyclage d’énergie. Le sous-système de ventilation a été conçu de manière à ce que la chaleur de l’air sortant soit utilisée pour chauffer l’air entrant. Le taux de récupération de chaleur est estimé à près de 80 %.

Innovation renforçant l’hygiène d’air au bloc opératoire

Une technique innovatrice d’air neuf pour assurer l’hygiène d’air au bloc opératoire vient d’être présentée. Cette technique bouleverse les solutions existantes de purification d’air et permet au bloc opératoire dans sa totalité d’obtenir le standard hygiénique requis pour les opérations complexes.

La solution a été développée en coopération entre l’hôpital ultra-moderne Nya Karolinska Solna (NKS) et l’entreprise Halton. L’hôpital NKS est en cours de construction avec inauguration prévue en 2016.

La technique innovante de purification d’air a été intégrée dans une solution dénommée Halton Vita OR Space. Contrairement aux solutions conventionnelles sur le marché qui créent une zone protégée limitée autour du lit du patient, Halton Vita OR Space élargit la zone protégée pour couvrir la totalité du bloc opératoire. La nouvelle solution d’hygiène d’air pour blocs opératoires permet en même temps une meilleure efficacité énergétique. Ce dernier point est particulièrement important en vue du nombre croissant de personnel présent lors des interventions chirurgicales et en vue de l’évolution des techniques utilisées. La nouvelle solution permet une meilleure flexibilité et une sécurité renforcée pour organiser et disposer les objets et le personnel au moment du démarrage de l’intervention chirurgicale. La technique permettra également d’ajuster la ventilation dans chaque bloc opératoire individuellement – une possibilité pouvant donner lieu à des économies d’énergie et de meilleures conditions de travail pour le personnel participant à l’intervention chirurgicale. La technique d’hygiène d’air pour blocs opératoires  sera proposée au marché en tant que solution Clé en main complétée d’une méthode de validation unique : la méthode de validation a été testée à l’aide des situations simulées et réelles d’intervention chirurgicale.

« Nous sommes fiers de pouvoir présenter un nouveau type de solution pour blocs opératoires, qui conviendra de manière idéale aux hôpitaux de demain. Comme l’indique le nom Halton Vita OR Space, cette solution propose la possibilité d’utiliser la totalité de l’espace du bloc opératoire sans s’inquiéter des limitations associées au milieu stérile lors d’une opération, ce qui normalement est le cas en employant des solutions conventionnelles. Comparée aux systèmes conventionnels, cette solution donne accès à d’autres avantages également, tels qu’une forte efficacité énergétique et des conditions de travail confortables. De plus, le système répond aux nouveaux standards d’hygiène européens » raconte Kim Hagström, directeur de Halton Offering & Development.

Le nouveau standard européen relatif à la qualité de l’air dans les blocs opératoires est actuellement en cours de préparation. Lors du travail préparatoire, les différents niveaux d’hygiène et exigences sur les blocs opératoires en fonction des opérations à haut risque ou de faible risque seront repartis en différentes catégories. Le nouveau standard européen permettra une plus grande liberté pour le choix de méthode à appliquer afin atteindre les résultats souhaités.

La mise en service de la solution Halton Vita OR Space aura sa première à l’hôpital ultra-moderne Nya Karolinska Solna à Stockholm, Suède. L’hôpital sera le plus grand des pays du nord  avec quarante blocs opératoires de toutes tailles  (60 m², 90 m², 120 m²). Halton a développé la nouvelle solution en étroite collaboration avec l’hôpital NKS et le groupe BTP suédois, Skanska. Leur objectif en commun était de développer un bloc opératoire moderne et adaptable aux besoins du futur.

En association avec le lancement de la solution Halton Vita OR, sera également présentée la famille de produits Halton Vita dans son intégralité. Ces produits ont été pensés et développés pour répondre aux exigences élevées des milieux intérieurs tels que les blocs opératoires, les laboratoires, les zones d’isolation et les pharmacies hospitalières.

L’aménagement des espaces de l’hôpital – primordial pour la santé

L’aménagement des espaces de l’hôpital et la santé des patients sont intimement liés. Ce constat a été confirmé par l’expérimentation de la corrélation entre divers niveaux de stress et différents facteurs les conditionnant dans les établissements de santé. En effet, il existe des liens forts entre certains phénomènes dans le milieu hospitalier et stress chez les individus. Les résultats des expérimentations, issus du terrain, ont un haut potentiel d’application dans l’aménagement des espaces de l’hôpital pour une santé meilleure.

Au service néonatal, un réaménagement des espaces a été effectué et la disposition a été modifiée en fonction de l’exposition à la lumière et la protection contre les bruits. A également été pris en compte de réserver un espace privé pour les parents autour du lit du bébé. Résultat – les parents ont mieux participé dans les soins de leur bébé et ont passé plus de temps en tenant le bébé dans les bras.

Parmi les bébés néonataux faisant partie de l’expérimentation, l’occurrence de saignements cérébraux sévères a baissé massivement, ainsi que les altérations de la vue et le nombre de jours avec assistance respiratoire. C’est dire que l’aménagement des espaces de l’hôpital et la santé des bébés néonataux sont directement liés.

Dans une enquête auprès des proches des patients à un service gériatrique, les réponses ont indiqué que l’accès à un espace privé favorisait la présence et la participation des proches. La communication entre le patient, les proches et le personnel avait également un effet positif sur la participation des personnes proches.

Il n’y a pas que le périmètre privé à prendre compte dans l’aménagement des espaces de l’hôpital pour une santé améliorée – l’espace commun et son impact sur la guérison et le rétablissement, sur l’appétit, sur la durée de l’hospitalisation et sur le stress n’est pas anodin.

Le café du quartier, la place du village, le stade de foot, la salle à manger au travail… Nous avons aujourd’hui des exemples documentés des résultats bénéfiques pour la santé que peut générer un aménagement et une utilisation réfléchis des espaces communs, notamment à l’hôpital. Quand un service de restauration pour enfants atteints de cancer a revisité son fonctionnement, créant une salle à manger locale dédiée à ces enfants avec un mot de passe secret pour entrer et des diététiciens en charge des menus, les moments de repas des enfants ont changé de caractère. De la précédente scène de conflits, la situation de repas a été transformée en un moment sociable et important, une possibilité pour les enfants et leurs parents de rencontrer d’autres familles dans des situations similaires. De plus, l’apport alimentaire a été amélioré significativement pour les enfants internés. Il n’y a aucun doute concernant l’effet bénéfique sur la santé qu’a eu l’aménagement de ces espaces de l’hôpital.

Les études et leurs résultats nous font comprendre le lien entre santé et aménagement des espaces de l’hôpital car intelligemment aménagés, les espaces peuvent réellement contribuer à réduire le stress, la douleur et l’angoisse.

 

Source :

Har hospitalsarkitekturen et helende potentiale ?

Présentation d’étude par Anne Kathrine Frandsen, Ph.D. et Architècte MAA (Member of the Danish Architects Association)

Recherche sur le stress à l’hôpital – Résultats édifiants

La recherche sur le stress à l’hôpital a permis de porter l’attention sur l’importance qu’occupe l’environnement physique en tant que facteur déclenchant ou réduisant le stress.

 

La qualité de la lumière et la santé à l’hôpital

Le lien entre la lumière et la santé à l’hôpital est incontestable. La recherche sur le stress à l’hôpital prouve que la qualité de la lumière impacte sur le niveau de satisfaction qu’éprouveront les patients internés. La lumière et l’éclairage dans l’hôpital impacte également le rythme de vie, la lumière cale ou bien décale le sommeil. En effet, la gestion de l’éclairage, le niveau de luminosité le jour et l’absence ou présence d’éclairage la nuit apporte un effet prouvé sur le rythme et le comportement des humains. Une étude effectuée dans un service néonatal a démontré que le groupe de bébés exposé à une lumière forte en journée et à une absence de lumière la nuit, montrait une différence de niveau d’activité jour-nuit plus marquée que le groupe de bébés exposé à une lumière moyenne en journée et une lumière modérée la nuit.

L’étude a également montré que l’accès à une bonne lumière du jour contribue à écourter la durée de l’hospitalisation et à diminuer le taux de mortalité. L’exemple concret des résultats divergents  entre chambres orientées nord et celles orientées sud dans un service de cardiologie intensif en fait preuve. Pour les chambres orientées nord la durée moyenne d’hospitalisation était de 2,6 jours, contre 2,3 jours dans les chambres orientées sud. Une différence en taux de mortalité a également été distinguée – 1,2% pour les patients dans les chambres orientées nord, contre 0,9% pour les patients dans les chambres orientées sud.

Encore, l’étude a permis d’indiquer l’effet positif qu’apporte la lumière du jour sur l’expérience et la maîtrise de la douleur et du stress. Sur un groupe de patients ayant subi une opération de la colonne vertébrale, l’on a pu constater une consommation d’antidouleurs nettement inférieure chez les patients ayant une plus forte exposition à la lumière du jour. Aussi, ces patients exprimaient une expérience de stress bien moins sévère que les autres patients.

 

Les sons et les bruits et leur impact sur la santé en milieu hospitalier

L’effet nuisant des bruits sur la santé en milieu hospitalier a été clairement prouvé par la recherche. L’étude effectuée au service néonatal montrait que les bébés qui ont été protégés du bruit avaient de meilleurs résultats quant à l’oxygénation du sang, au rythme cardiaque et au rythme respiratoire. Ils dormaient mieux que les autres bébés et leur état général restait plus stable.

Le sujet des bruits et la santé en milieu hospitalier concerne le personnel soignant au plus haut point. Provenant des signaux d’avertissement et d’alarme, des machines et appareils utilisés à l’intérieur, la forte densité de personnes dans les lieux, la circulation et l’activité extérieures avoisinantes…les bruits constituent une pollution génératrice de stress auprès des personnes exposées. De par la nature préoccupante des activités de soin, les bruits dans ce milieu professionnel sont un facteur de stress particulièrement fort et la question des bruits pour la santé en milieu hospitalier porte tout son poids quant au personnel.

Les odeurs sont également susceptibles d’influencer sur le niveau de stress de l’être humain. Lors d’une expérimentation dans un cabinet de dentiste, le parfum d’orange a été diffusé dans la salle d’attente du cabinet. A l’issu de leur visite, les personnes présentes dans la salle d’attente au moment de la diffusion du parfum ont rempli une évaluation. En comparaison avec les évaluations d’un groupe de référence, il a été mis en évidence que le groupe exposé à l’odeur d’orange ressentait moins d’angoisse.

Source :

Har hospitalsarkitekturen et helende potentiale ?

Présentation d’étude par Anne Kathrine Frandsen, Ph.D. et Architècte MAA (Member of the Danish Architects Association)