Les changements de la qualité de l’air intérieur et des établissements de santé

Les changements de la qualité de l’air intérieur et des établissements de santé depuis les derniers siècles sont majeurs et ce, à plusieurs niveaux. L’évolution du domaine du bâtiment, avec des techniques et équipements toujours plus poussés, nous ont amené à un point où voient le jour des bâtisses qui s’étendent vers les 1 000 mètres au-dessus du sol. Les centres commerciaux ayant l’ampleur de véritables villes intérieures se multiplient au quatre coins du monde. Sachant que nous passons en moyenne 90% de notre temps à l’intérieur, cette évolution de la construction semble logique. Nous sommes en train de remplir l’espace de nos bâtiments. En même temps, nous enfermons de plus en plus d’espace et d’air dans nos constructions, pour permettre d’être encore plus, encore mieux à l’intérieur.

Cette tendance fait monter en priorité le sujet du climat et de la qualité de l’air à l’intérieur de nos établissements de santé et toutes autres constructions. A ce sujet, quoi de plus important que d’assurer une bonne qualité d’air dans nos constructions dédiées aux activités de soins, les cliniques et les hôpitaux, où nous passons du temps quand nous sommes en état particulièrement fragile.

Depuis le temps médiéval à nos jours, les hôpitaux ont énormément évolué. Si à l’époque les hôpitaux fut des établissements religieux accueillant les personnes pauvres, exclues et souffrantes, ce sont aujourd’hui des milieux de caractère scientifique, exigeants, se traduisant notamment par les changements de la qualité de l’air intérieur dans les établissements de santé. Une autre ligne directrice dans l’évolution récente des activités des soins – laisser le patient prendre la place au centre. Cette ligne se traduit entre autres par des soins adaptés au patient, des chambres adaptables aux besoins individuels, une meilleure flexibilité, l’optimisation énergétique et un climat intérieur de bonne qualité. Le niveau de satisfaction des patients et sa correspondance avec le débit d’air en litres par seconde a été constaté dans des études effectuées au sein des hôpitaux en Amérique du Nord, en Europe et au Japon. Peu importe le continent, les études indiquent vers le même constat : jusqu’à  50% d’insatisfaction parmi les patients quand la ventilation était à zéro. Déjà avec une ventilation à débit de 10 litres d’air par seconde, le taux d’insatisfaction parmi les patients était descendu à environ 15%.

L’impact sur l’être humain du climat intérieur est une vérité qui n’est plus sujet aux polémiques. La ventilation d’un lieu intérieur et son lien direct avec l’état de santé, le confort et la performance des occupants du lieu a été amplement mesuré et constaté. Plusieurs études dans des bureaux, des établissements de santé et dans encore d’autres types d’espaces intérieurs ont démontré une différence marquée en matière de fréquence d’absences et de cas de maladies entre les intérieurs sans ventilation et les intérieurs ventilés. Les changements de la qualité de l’air intérieur dans les établissements de santé sont hautement nécessaires.

D’autres études ont permis de constater une corrélation entre l’amélioration de la productivité et le renforcement de la ventilation dans des locaux de bureau. Sur le même principe, un certain nombre d’études ont démontré l’importance d’une température correcte au travail, car aussi bien trop élevée que trop basse, la température inadaptée affecte la productivité des individus exposés. Avec de légères variations entre les différentes études en la matière, une performance optimale au travail de bureau semble atteinte à une température entre 22 et 25 degrés.

Récemment survenu avec la construction des bâtiments fortement isolés et énergétiquement performants, est une tendance marquée d’augmentation de problèmes des voies respiratoires tels que l’asthme. En effet, les bâtiments à haute efficacité énergétique sont isolés au point où l’étanchéité risque de réduire à néant le renouvellement de l’air. Ainsi, les concentrations de particules nuisant à la santé à l’intérieur des bâtiments atteignent des niveaux qui provoquent inconfort, maladies et allergies chez les occupants. Alors une vigilance est à emplyer pour que les changements de la qualité de l’air intérieur dans les établissements de santé soient effectués dans le bon sens.

Source : Arsen K. Melikov: Kan indeklimaet fobedres og risikoen for smittespredning sænkes uden forøget energiforbrug?